Anonymous est passé d’une logique mélangeant farce et défense des libertés numériques, à des synchronisations dans la rue, des mouvements sociaux, des actions politiques ,et des coordinations avec des ONG. Si les attaques d’Anonymous sont principalement localisées aux Etats-Unis, en Angleterre et en Europe, il existe une géographie et des particularités nationales ou régionales. L’Italie et L’Autriche, par exemple, ont connu des attaques ciblées contre leur police. La première puissance des Anonymous est donc de donner et revendiquer la parole, quelle que soit la situation. On ne peut pas faire taire le réseau, il ne s’arrête jamais de produire des données et de se modifié pour s’organiser autrement, sans jamais devenir hiérarchique. Si les hacktivistes agissent sur le terrain de l’information et des médias, c’est parce que c’est la que se trouve « les leviers qui pourraient changer la société». Plus les internautes discutent entre eux, plus la cyberculture est vivante. C’est donc la meilleur façon d’appréhender Anonymous est de le considérer comme une idée capable de changer le monde. Mais alors « qui peut savoir si un jour, un ou plusieurs individus, pourraient déclencher une situation de prise de conscience et un passage à l’acte massif et au même moment qui verrait la population, partout dans le monde d’ouvrir une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité ? »

« L’homme est moins fidèle à lui même lorsqu’il s’exprime à découvert. Donnez-lui un masque et il vous dira la vérité. » Oscar Wilde.